Trois facteurs déterminants pour la durée de vie de votre train de chenille

« Mon train de chenille totalise déjà 8 000 heures en service. Tu ne parviendras jamais à faire mieux ! » – On entend régulièrement des opérateurs se vanter au sujet du nombre d’heures de fonctionnement. Les propriétaires de machines, eux, ont un autre point de vue. Ils se demandent plutôt pourquoi le train de chenille de leur machine n’a tenu le coup que durant un nombre d’heures somme toute assez limité. Il est toujours judicieux de faire inspecter les composantes usées pour mieux comprendre le type d’usure en cause. Souvent, les résultats de ces inspections vous font porter un regard différent sur votre train de chenille. Nous avons décidé de vous aider en vous expliquant trois facteurs déterminants pour la durée de vie d’un train de chenille : le revêtement sur lequel vous travaillez, la distance parcourue et le sens de déplacement de votre machine.

 

1. Le revêtement

La rapidité d’usure dépend en grande partie de la surface sur laquelle le train de chenille est utilisé. Toute personne ayant déjà utilisé un train de chenille en acier sur le sable sait que l’usure y est plus rapide que sur un sol argileux. Si vous utilisez de larges patins de chenille dans le cadre de travaux de démolition et que vous roulez sur des tas de débris, vous savez que vous mettez à rude épreuve la connexion entre la goupille et la douille. Plus les patins sont étroits, plus l’impact sur les connexions est réduit et plus la durée de vie de la chaîne est prolongée.

   

 

2. La distance

Aujourd’hui, les machines sont toutes équipées de compteurs horaires numériques ainsi que d’options de réglage. Vous pouvez aussi voir le nombre d’heures de débit de la pompe hydraulique vers les entraînements. Le train de chenille roule à une vitesse de 3 à 6 km/h et atteint en moyenne 800 heures de fonctionnement. Cela signifie que vous parcourrez environ 2 400 à 4 800 km avant que les chaînes soient usées. Imaginons que vous utilisiez votre machine en la faisant constamment se déplacer, le train de chenille tiendrait le coup pendant 800 heures, soit 100 journées de travail d’affilée de 8 heures. En revanche, si vous placez votre machine sur un ponton et qu’elle ne doit donc pas assurer de déplacement (sauf pour descendre du ponton ou remonter dessus à l’occasion), vous atteindrez un total d’heures de fonctionnement bien plus élevé. Si vous regardez le compteur d’heures de débit hydraulique en direction de la transmission finale, vous constaterez que la machine a parcouru une distance tout à fait négligeable. En général, les machines qui passent le plus grand nombre d’heures à basse vitesse obtiennent de meilleurs résultats que les machines réglées sur la plus grande vitesse. Vous devez effectuer de nombreuses tâches impliquant un déplacement ? Envisagez alors l’achat d’une grue ou d’un chargeur sur roues et réservez autant que possible la grue sur chenille aux travaux stationnaires.

 

3. Le sens de déplacement

L’opérateur peut déjà influencer sensiblement le degré d’usure en faisant fonctionner la machine prioritairement en marche avant. En effet, la douille s’use deux fois plus vite lorsque la machine se déplace en marche arrière. Pourquoi ? Une fois que la dent de la roue dentée a pris la douille en son creux, le maillon sur lequel la douille est fixée doit également faire le tour de la roue dentée. Le maillon, surmonté d’un patin de chenille fixé à la douille, entraîne un mouvement de rotation dans le creux de la roue dentée.

   

Envie de meilleurs résultats ?

Nous vous conseillons de vous adresser à votre distributeur pour chercher ensemble un train de chenille aux spécifications optimales pour votre machine. L’utilisation de la machine, la nature du sol et le type de tâche jouent un rôle important à cet égard. Un petit ajustement peut rapidement produire une amélioration. De très nombreuses possibilités d’optimisation existent. Vous pouvez par exemple biseauter les patins de chenille larges afin de soulager le train de chenille en cas de glissement latéral sur un revêtement plus dur. La contrainte exercée sur la connexion entre la goupille et la douille est moindre, tout comme le risque d’avoir du jeu entre les éléments ou de voir des saletés s’infiltrer entre la goupille et la douille. Vous évitez ainsi toutes sortes de conséquences néfastes.

 

Chaque machine est unique. Vous ne trouverez jamais deux machines utilisées à l’identique, dans les mêmes conditions, sur les mêmes sols et aux mêmes vitesses. Les opérateurs aussi sont tous différents : les uns travaillent à faible vitesse tandis que les autres préfèrent y aller « pleins gaz ». Il n’est donc pas possible de comparer le nombre total d’heures de fonctionnement des machines sans considération pour la manière dont elles ont été utilisées. L’engin a-t-il été déployé pour des travaux impliquant uniquement la rotation de la couronne d’orientation ou au contraire pour des tâches demandant de nombreux déplacements ? Une chose est sûre : un bon entretien et un nettoyage régulier du train de roulement permettent déjà de prolonger sa durée de vie d’un train de chenille. Vous envisagez l’achat d’un nouveau train de chenille ou d’une nouvelle machine et vous voulez être sûr d’obtenir des résultats optimaux ? Contactez votre distributeur VemaTrack pour des conseils sur mesure.